🙋‍♂️ Rencontrez Eric Siber, Lead Java en freelance chez Comet, sa passion pour la pédagogie et son engagement envers la qualité logicielle qui font de lui un acteur clé dans ce domaine en perpétuelle évolution. 

Qu'est ce que pour vous le Software Craftsmanship ?

"Le Software Craftsmanship est pour moi un mouvement qui est venu fédérer un ensemble de pratiques d'ingénierie logicielle déjà existantes complétées d'une dimension de professionnalisme. Cette dernière dimension ressort dans la formulation francophone du mouvement, à savoir "Artisanat Logiciel", et met l'accent sur l'excellence technique et professionnalisation du métier de développeur. Cela se manifeste par un état d'esprit, des relations de pair-à-pair via des communautés de pratique pour la transmission et l'apprentissage, la sélection et la maîtrise des outils, et l'intégration du client/représentant dans la reconnaissance des pratiques d'excellence."

Comment intégrez-vous les principes du craftsmanship dans votre travail quotidien en tant que freelance et comment cela vous distingue-t-il sur le marché ?

"Dans mon travail quotidien en tant que freelance, j'intègre les principes du craftsmanship en mettant en avant la dimension collaborative, que je considère comme transversale. Cela se manifeste au sein de l'équipe de développement à travers la sensibilisation et la mise en œuvre du pair-programming, du TDD, voire du mob programming, ainsi que par la réflexion et le pilotage par les techniques de BDD. Je défends également les valeurs et les bénéfices liés au Software Teaming et aux pratiques DDD. Ce qui me distingue sur le marché, c'est que, au-delà d'une vision simplement opérationnelle, je nourris mon discours et mes approches de mes postures d'auditeur et de formateur, en tant qu'associé de l'organisme de formation HackYourJob, dont l'offre principale porte sur le Software Craftsmanship. Enfin, j'incarne la valeur de partage en proposant des interventions sous forme de BBL et j'ai le privilège de toucher une audience plus large lors de conférences nationales."

Quels outils ou méthodes spécifiques au craftsmanship recommanderiez-vous à d’autres freelances cherchant à améliorer la qualité de leur travail ?

"Je recommanderais d'abord d'investir dans la mise en place et l'appropriation des outils de développement : prendre soin de s'équiper sur la partie software, ainsi que prendre le temps régulièrement de renforcer ses usages (ex. IDE et raccourcis, workflows de développement) pour gagner en fluidité et efficacité. Pour ma seconde recommandation, j'encouragerais à s'exposer au regard bienveillant des autres en participant ou animant des séquences de partage thématiques, comme les coding dojos. Ces derniers permettent non seulement de pratiquer et d'apprendre des techniques sur des exemples simples, mais aussi de favoriser la transmission entre participants. Il existe des groupes qui se rencontrent en soirée, annuellement ou à l'occasion de conférences (dont Socrates France), y participer permet de s'en inspirer pour proposer un format ajusté dans les murs de l'entreprise."

Pouvez-vous partager une expérience où l’adoption des principes de craftsmanship a amélioré vos relations avec vos clients ou augmenté votre succès dans des projets ?

"Plutôt que de me concentrer sur une pratique spécifique, mon expérience met en lumière l'importance de la dynamique d'adoption. Instaurer des échanges entre pairs ouverts à tous m'a permis d'engager les membres de l'équipe. Lorsque je n'étais pas le mieux placé pour animer une séance, j'ai fait appel à quelqu'un de mon réseau. Par exemple, lors d'une mission dans le secteur de l'énergie, j'ai invité un ancien collègue pour partager son expérience sur BDD et Cucumber. Cela a été bénéfique pour observer les interactions et la réceptivité de l'audience. En synthèse, ma capacité de leadership et mon soutien aux équipiers réceptifs à la philosophie craft ont été déterminants dans la réussite du projet."